Publié le 30 Octobre 1990

Il faut absolument que j'y retourne prendre quelques photos... En attendant voici ce que j'ai extrait de vieilles pages

 

LE FOLGOET

Le site de la mairie indique :C’est surtout par sa basilique que le renom de LE FOLGOET s’impose à la région et franchit même les frontières. On peut dire qu’elle est mondialement connue. Aux divers colloques, il est fait mention du jubé ou du porche des Apôtres, chef d’oeuvre d’architecture ogivale de style gothique flamboyant datant du XIVème siècle et XVème siècle. Le pèlerin ou le visiteur qui l’aperçoit de loin, est frappé par la hardiesse et l’élégance du clocher avec sa flûte octogonale, culminant à 53 mètres de haut. Le Jubé en pierre de Kersanton fleuronné et feuillage est une merveille d’architecture et de légèreté. Les autels, également en Kersanton, sont finement travaillés et de dimension imposante. Surmontés de vitraux de toute beauté, bien que n’étant pas d’origine, ils attirent les regards. Le porche des Apôtres avec des guirlandes admirablement sculptées encadrent les statues des apôtres au nombre de 13 et majestueuses (on a ajouté Paul reconnaissable à son épée).

La merveille des merveilles est bien sûr la vénérable statue de Notre-Dame de LE FOLGOET en pierre de Kersanton, qui reçoit chaque jour des dizaines et des centaines de personnes selon la saison venant confier leurs peines et leurs joies à cette vierge au doux visage.

Vous trouverez des informations détaillées sur l’histoire du Folgoët et de sa basilique sur le site de l’association les Amis du Folgoet

Cette Basilique était desservie par un collège de chanoines. Il y en eut jusqu’à 10, d’où l’origine de la collégiale. Ils priaient pour les fidèles ou les seigneurs qui avaient fait don de leurs biens afin d’être assurés des prières duclergé. Le malheur vint des décrets de Louis XIV qui remet la collégiale au rang de chapelle. Puis un incendie dû à une imprudence dévasta l’édifice en 1708. En 1790, à la Révolution, c’est la saisie des ornements des vases sacrés, des meubles et des archives. En 1791, vente de l’église qui deviendra grange, écurie, caserne. En 1792, destruction des cloches, elles retournent à la fonderie. En 1793, croix abattues, statues renversées, décapitées, armoiries mutilées. Ce n’est qu’en 1810 qu’une douzaine de paroissiens rassemblent l’argent nécessaire pour le rachat de l’église et la rendent au culte et aux pèlerinages. En 1829, la basilique devient centre paroissial, service assuré jusqu’à cette date par Guicquelleau. En 1888, Pie IX accorda l’honneur du couronnement à Notre Dame de LE FOLGOET. Le superbe vitrail de la façade sud commémore cet événement.

Les moments forts de l’année sont les dimanches de mai " les Pemp-Sul " et le célèbre pardon de septembre qui attire de plus en plus de monde. Tous s’émerveillent devant la splendeur de la procession de l’après-midi. La célébration du samedi soir est une cérémonie très suivie et très appréciée par bon nombre de pèlerins qui effectuent à pied de longs trajets comme aux temps les plus reculés.

La légende de Salaun Ar Foll

Pourquoi cette basilique à LE FOLGOET ? Cela tient à une histoire et à une légende. Entre 1300 et 1358 environ, vivait en ces lieux, un homme simple, pauvre et orphelin. Mendiant sa nourriture, buvant l’eau d’une fontaine, se balançant aux branches des arbres, il chantait inlassablement "Ave Maria, Ave Maria". On le trouva mort un matin de novembre 1358. Inhumé sur place, un lys fleurit sur sa tombe. Sur ses pétales s’inscrivait en lettres d’or "Ave Maria". Les foules accouraient sur les lieux. Le duc Jean IV qui venait de gagner la bataille d’Auray, décida d’y bâtir une église et pose la première pierre en 1365. Jean V, son fils, acheva son oeuvre. Des pèlerins célèbres l’honorèrent de leur visite : la duchesse Anne de Bretagne devenue reine de France y séjourna en 1494 et en 1505, puis sa fille Claude avec son mari François 1er en 1518 et beaucoup d’autres. La basilique connut son heure de gloire.

La fontaine (XVème siècle)

Cette fontaine prend sa source sous le MAITRE-AUTEL. Au dessus, une élégante arcade, entièrement restaurée au cours de l’année 1999, abrite la statue de la Vierge portant l’Enfant Jésus dans ses bras. Malheureusement elle a été mutilée à la Révolution. Elle ne fut remise en place que vers 1837. Suite à des dégradations causées par des actes de vandalisme répétés, elle a dû être remplacée par une "copie". Et la statue en granit a pris place à l’intérieur de la basilique, dans un enfeu du bas-côté latéral sud. Autrefois, les paysannes du Léon qui avaient une grâce à demander à Notre Dame venaient s’y agenouiller. Les jeunes filles superstitieuses y jetaient une épingle à cheveux : si l’épingle surnageait, elles étaient assurées de trouver un mari dans l’année. Si l’épingle tombait au fond du bassin, tout espoir de mariage s’évanouissait. Certaines, dit-on, trichaient un peu en glissant un cheveu sous leur épingle pour la faire flotter ! L’eau se déverse dans un bassin qu’on peut voir derrière le mur actuel, où l’on baignait les membres malades ou parfois les vêtements. Ainsi l’eau de la fontaine restait pure.

Visite de la basilique

Chaque année, en juillet et août, des guides de la S.P.R.E.V (association pour la Sauvegarde du Patrimoine Religieux en Vie) offrent, gratuitement, des visites de la basilique aux touristes intéressés, et organisent des "soirées du patrimoine". Par ailleurs, la basilique est ouverte tous les jours de 8H30 à 20H30.

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Rédigé par monik

Publié dans #nord

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Publié le 2 Octobre 1990

 

 

 

photos personnelles, sauf pour l'autel des pardons (page de gauche, en bas à droite) : photo GO69 pour Wikimédia, licence CC 04

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Rédigé par monik

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