Fatou Diome
Publié le 28 Janvier 2009
je cite Wikipédia
À Strasbourg, la narratrice doit renseigner au téléphone son demi-frère Madické sur le déroulement des matchs de football qu'il ne peut pas suivre à la télévision sur son île de Niodior, au Sénégal. Comme les garçons de son âge, il projette de venir lui aussi en France pour devenir un célèbre et riche footballeur, s'identifiant à quelques brillants Sénégalais jouant dans les clubs français ou européens. Le livre est un incessant aller et retour entre le Sénégal, et même plus étroitement la petite île, où seul l'instituteur tente d'ouvrir les yeux des adolescents sur la fragilité de leur rêve, et la France, où la narratrice décrit sans concession la situation faite aux immigrants vite devenus clandestins, face au racisme et aux menaces d'expulsion. Mais elle est lucide aussi avec son village d'origine, où l'analphabétisme, la situation des femmes, le pouvoir des marabouts, la tendance à tout exiger de ceux qui se sont expatriés, sont évoqués sans fard. De même qu'est soulignée l'inégalité foncière entre le Français qui peut sans visa faire du tourisme (même sexuel) au Sénégal, et le Sénégalais pour lequel l’obtention d'un visa pour la France est un parcours semé d'obstacles, y compris financiers